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Les emballages et les imprimés passent par trois étapes en fin de vie : la collecte, ainsi que le conditionnement et le recyclage.

Concevoir pour la recyclabilité, c'est prévenir les problèmes qui peuvent survenir à chacune de ces étapes. C'est prendre les mesures nécessaires pour qu'un maximum de matière, de la meilleure qualité possible, soit réintroduit sur le marché.

La collecte des imprimés et des emballages

La collecte des emballages et des imprimés se fait grâce au bac de récupération partout au Québec. Certaines matières ne sont pas acceptées dans le bac de récupération parce qu’elles peuvent entraîner des problèmes ou des défis lors de la collecte ou du tri. Pour ces matières, le mode de collecte est l’apport volontaire, par exemple dans un écocentre.

À l’heure actuelle (selon la liste des matières acceptées/refusées au 1er janvier 2025), deux matières doivent exclusivement être récupérées aux points d’apport volontaire :

  • Contenants aérosol : ont un potentiel explosif dans le camion de collecte et en centre de tri sous l’effet de la compaction, et peuvent contaminer d’autres matières;
  • Polystyrène de protection : s’effrite en petites billes dans le camion de collecte sous l’effet de la compaction et du frottement sur les autres emballages et s’effrite aussi aux étapes de tri.

Le tri des emballages

Après la collecte, les articles qui arrivent au centre de tri passent par cinq grandes étapes de traitement.

1. Le prétri :

les éléments qui n'auraient pas dû se trouver dans le bac de récupération sont retirés, manuellement ou mécaniquement.

2. La séparation :

les matières sont triées selon leurs dimensions ou leurs formes, à l'aide de plusieurs technologies et équipements.

3. Le tri optique du papier et du carton :

les emballages dont la forme est en 2D passent sur un convoyeur, où des trieurs optiques projettent des rayons lumineux pour identifier les matières et séparer les contaminants.

4. Le tri optique des plastiques :

les contenants et les emballages en 3D passent aussi par des trieurs optiques, qui identifient les différentes résines de plastique pour les acheminer vers la bonne ligne de tri.

5. La séparation des métaux :

les métaux sont séparés des emballages avec deux technologies distinctes - une pour les métaux ferreux, l'autre pour l'aluminium.

Certaines caractéristiques des emballages peuvent poser des problèmes lors du tri, par exemple la taille, la pigmentation et la surface de couverture de leurs étiquettes (pour plus d'informations sur les enjeux, consulter les lignes directrices de recyclabilité).

Le conditionnement et le recyclage : un traitement unique pour chaque matière

  1. Séparation : les ballots de plastiques sont défaits pour trier leur contenu qui peut regrouper plusieurs résines différentes. Cette étape permet d’éliminer les contaminants et de raffiner la matière.
  2. Broyage : les emballages composés des résines ciblées sont broyés à l’aide de lames rotatives et transformés en paillettes de plastique.
  3. Lavage et flottaison : les paillettes sont plongées dans un bassin d’eau pour détacher les étiquettes et les autres éléments (ex. : bouchon, vaporisateur, etc.), et retirer les contaminants. Cette étape utilise la flottaison, qui se base sur la densité différente des résines pour les séparer.
  4. Séchage : les paillettes sont retirées du bassin et séchées.
  5. Extrusion et granulation : les paillettes sont fondues et transformées en filaments qui sont ensuite coupés en granules ou en feuilles qui sont enroulées.

    Enjeux liés aux choix de conception d'emballages en plastique

    • Éléments métalliques
    • Étiquettes de papier/carton
    • Les additifs changeant la densité de la résine


    Pour plus d'informations sur les enjeux, consulter les lignes directrices de recyclabilité.

  1. Trituration : les emballages faits de papier/carton sont plongés dans un grand bassin d’eau, où des mouvements rotatifs les défont en fibres.
  2. Séparation : différents procédés permettent de retirer les contaminants, comme les plastiques et les métaux.
  3. Désencrage : la fibre en suspension dans l’eau peut subir une étape de désencrage pour retirer la pigmentation.
  4. Mise en forme : des équipements égouttent et lissent la pâte de papier, puis mettent en forme de grandes feuilles de fibres recyclées humides.
  5. Séchage : selon les besoins, ces grandes feuilles de fibres recyclées peuvent aussi être séchées.

Enjeux liés aux choix de conception d'emballages en papier et en carton

  • Éléments non triturables
  • Perte de fibres
  • Quantité d’encre

Pour plus d'informations sur les enjeux, consulter les lignes directrices de recyclabilité.

  1. Broyage : les ballots d’aluminium sont défaits et leur contenu est broyé.
  2. Séparation : les petits morceaux d’aluminium sont ensuite placés dans un convoyeur pour être triés. Cette étape permet d’éliminer les contaminants, comme les métaux ferreux, le papier/carton et les plastiques.
  3. Traitement à haute température : les morceaux d’aluminium sont soumis à un traitement qui retire tous les revêtements et l'impression faite directement sur les emballages d'aluminium.
  4. Refonte et coulée : l’aluminium traité est refondu dans un four, puis le métal liquide est coulé dans des moules pour former des lingots.

Enjeux liés aux choix de conception d'emballages en aluminium

  • Autres métaux non ferreux
  • Étiquettes et éléments de plastique

Pour plus d'informations sur les enjeux, consulter les lignes directrices de recyclabilité.

  1. Inspection visuelle : cette étape détermine si la contamination est assez élevée pour procéder à une séparation.
  2. Séparation : si c’est le cas, les emballages faits de métaux ferreux sont dirigés sur un convoyeur pour être triés. Cette étape élimine les contaminants comme l’aluminium et les autres métaux non ferreux, le papier/carton et les plastiques.
  3. Compaction : la matière est densifiée par compaction pour former des briques.
  4. Refonte et coulée : ces briques sont refondues dans un four, puis le métal liquide est coulé dans des moules pour former des lingots.

Enjeux liés aux choix de conception d'emballages en métaux ferreux

  • Étiquettes et éléments de plastique

Pour plus d'informations sur les enjeux, consulter les lignes directrices de recyclabilité.

  1. Prétri : les emballages complets ou brisés en morceaux sont placés sur un convoyeur, et différents procédés permettent de retirer les contaminants (comme les métaux et les plastiques).
  2. Séchage : cette étape retire l'humidité du verre pour faciliter la suite du traitement.
  3. Séparation par criblage : un système de criblage sépare le calcin (plus gros morceaux) des agrégats (plus petits morceaux et poudre de verre).
  4. Tri optique (calcins) : le calcin passe au tri optique pour éliminer les matériaux qui ne peuvent pas être fondus (céramique, porcelaine et pyrex), ainsi que d’autres contaminants, comme les plastiques et les métaux.
  5. Tri par couleurs (calcins) : une autre étape de tri optique sépare le calcin par couleur. Le calcin transparent clair et les pigmentations translucides vertes et ambrées sont les plus couramment utilisés et représentent les besoins du marché en verre recyclé.
  6. Séparation des rejets (agrégats et poudre de verre) : les contaminants résiduels (plastiques, métaux) sont retirés des agrégats et de la poudre de verre par différents procédés.

Enjeux liés aux choix de conception d'emballages en verre

  • Adhésif des étiquettes
  • Verre opaque ou verre peint
  • Infusibles

Pour plus d'informations sur les enjeux, consulter les lignes directrices de recyclabilité.