Impacts de la COVID-19 sur la consommation

Depuis le début de la crise sanitaire, ÉEQ a effectué des analyses quant à l’impact de la COVID-19 sur l’industrie du recyclage à différents égards. Alors que tout le monde a fait face à de nouvelles réalités lors de la crise, s’adapter aux changements fait toujours partie de notre quotidien. Regard sur les principaux impacts de la COVID-19 quant aux habitudes de consommation des Québécois et Canadiens.

L’alimentation

En 2019, la moitié des contenants, emballages et imprimés mis sur le marché provenaient du secteur de l’alimentation. Les consommateurs ont changé de comportement face à la pandémie, en 6 phases distinctes :

  • Achat santé proactif: Intérêt marqué pour les produits de santé et de bien-être;
  • Achat santé réactif: Priorisation des produits essentiels contre les virus;
  • Stockage garde-manger: Achat d’aliments de longue conservation accentuée (augmentation de 43 % des ventes au Québec entre le 14 et le 28 mars 2020);
  • Préparation vie en quarantaine: Augmentation des achats en ligne et hausse des ruptures de stock;
  • Confinement / vie limitée: Nombre de visites en magasin restreint, nombre de commandes en ligne limité et incidence sur le prix de certains produits;
  • Nouvelle normalité: Reprise des activités quotidiennes avec grande prudence et changements permanents tels que dans la chaîne d’approvisionnement en ligne.

Au 23 mai 2020, Nielsen indiquait un cumul annuel des ventes présentant une hausse de 11 % par rapport à 2019 pour le secteur de l’alimentation, la pandémie venant expliquer 80 % de cette croissance.

Mise en veilleuse d’habitudes écologiques pour des raisons de santé et de sécurité :

  • Augmentation de l’emballage
  • Fermeture des rayons de vrac
  • Refus des contenants réutilisables
  • Hausse de la consommation de produits et accessoires à usage unique

Les « one-stop-shop »

Soucieux de minimiser les contacts dans une perspective de distanciation sociale, 69 % des Canadiens ont dit faire des achats dans les magasins qui avaient tout ce dont ils avaient besoin en un seul arrêt.

L’achat local

La pandémie a sans contredit renforcé la popularité des produits et des marques d’origine locale, qui prenait déjà beaucoup d’ampleur les dernières années. L’initiative du « Panier Bleu » et d’autres plateformes de référencement ont d’ailleurs contribué à dynamiser l’achat local et à encourager davantage la tendance.

 « Consommer pendant et après la pandémie », une étude réalisée par Léger en collaboration avec lg2, souligne que 21 % des Canadiens ont acheté pour la première fois ou plus souvent des produits locaux depuis le début de la crise et que 99 % d’entre eux disent vouloir continuer de le faire.

Les répercussions économiques

Plusieurs commerces ont dû fermer leurs portes pour des durées variables. Les faits de Statistique Canada sont impressionnants :

  • 75 % des Canadiens ont dit moins dépenser qu’avant la pandémie;
  • 93 % des Canadiens ont indiqué ne plus sortir du tout, à moins que ce soit pour faire des achats de première nécessité.

Le milieu de la restauration a aussi été durement touché : Restaurants Canada rapportait que près d’un restaurant indépendant sur dix était déjà fermé définitivement et que parmi les restaurants toujours en service, un restaurant indépendant sur deux ne s’attendait pas à survivre si les conditions ne s’amélioraient pas.

En revanche, certaines chaines ont connu des hausses significatives en raison, par exemple, de leurs services de livraison bien établis.

La vente de boissons alcoolisées a aussi augmenté en début de confinement. L’appel du gouvernement appelant à l’achat local s’est également fait sentir à la SAQ, qui soulignait avoir vendu 60 % plus de vin québécois et 79 % plus de spiritueux du Québec qu’à pareille date l’année dernière. Notons également une hausse de 200 % des ventes en ligne de la Société.

L’achat en ligne

L’achat en ligne a facilité l’accès à certaines nécessités pour beaucoup de gens. Adviso rapportait d’ailleurs que les transactions électroniques des consommateurs québécois montrent une croissance de 118 % comparativement à la même période en 2019.

Les raisons qui ont poussé les Canadiens à acheter en ligne selon Nielsen :

  • 46 % ne voulaient pas prendre le risque d’aller à l’extérieur
  • 31 % ne voulaient pas faire la queue devant le magasin
  • 29 % ne voulaient pas avoir de contact avec les autres consommateurs
  • 27 % voulaient gagner du temps

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